Au lieu de dépendre de Heritiana cette fois ci pour le choix du véhicule, nous avons demandé à Lanto, la secrétaire du projet de s’en charger. C’est donc dans un pick up du responsable du développement rural que nous sommes partis. Dans le pick up, il y avait donc le chauffeur, ma binôme, un de ses collègues de promotion, Lino, qui s’arrête à Miarinavaratra il étudie le Rafia, et Lalaina, une animatrice du projet qui s’arrête aussi à Miarinavaratra et bien sûr moi. Lors de notre pause à Miarinavaratra, nous attendons Heritiana, qui me présente ensuite Tahiry, le fils du maire de la commune rurale de Mirinavaratra, qui sera mon interprète pour les deux dernières semaines du terrain, parce que je ne travaillerai plus avec mon homologue malgache à ce moment là. Bref, je m’accorde avec lui pour le moment où il viendra et son salaire…
Il fait pas super beau et un peu frais, ça ne présage rien de bon…
Arrivés à Tratrambolo, nous allons directement déposer le matériel chez Rakoto (le paysan qui nous accueille à chaque fois que nous venons. Ah oui, parce que non seulement nous balladons nos bagages personnels, mais aussi les tentes et les ustensiles de cuisine (couverts, marmites… tout le matos). Ensuite nous partons pour le marché avec les sacs. Nous faisons le marché pour une semaine. En riz, juste à titre indicatif, comme ça, cela fait 80 kapoka, soit, en très gros, 23kg, bon, on est 6 pour ça. On achète pour le loaka (accompagnement du riz), du haricot sec, du voanjobory (un légume sec aussi), du poisson séché, et pour faire plaisir au ventre avant tous ces légumes secs, des brèdes et du choux. On ramène tout ça chez Rakoto.
Le chef du fokontany bricole un peu le mégaphone dont l’alarme est «¯ joyeux anniversaire ¯» (ça m’a refait penser au mégaphone de l’INA aux interagros qui chantait la BO de Titanic). Bref, le mégaphone, avec un fonctionnement assez aléatoire porte la voix du président du fokontany qui commence tout juste son discours, alors que les passants commencent à s’arrêter pour écouter, face à notre brochette constituée du chef fokontany, Heritiane, notre chauffeur du développement rural, Hervé, un autre animateur du projet, moi et enfin ma collègue. On est officiellement présentées à la population 3 fois, par le chef fokontany, le directeur du développement rural et par Heritiana, qui par leur discours, disent que les habitant du fokontany de Tratrambolo doivent nous aider, car si leurs enfants faisaient un stage en France ils aimeraient bien que les personnes avec lesquelles ils travaillent coopèrent. Je ne sais pas si l’argument fait mouche…
On mange le midi dans un petit bouiboui : du poulet au bouillon, il n’est pas prévu que nous partions ce soir même à Sakalava. Heritiana nous explique qu’il faut laisser du temps et que nous partirons demain à Sakalava. Heritiana bavarde avec différentes personnes du villages, nous les stagiaires, on s’ennuie et on en a marre de la fumée qui pique les yeux alors on va se balader.
Heritiana n’est pas très cavalier, alors qu’il ne vient pas avec nous à Sakalava, il veut absolument dormir sur le lit, je laisse la place à côté de lui, je vais dormir par terre avec Hervé.
Lendemain matin, la douche est très froide à la rivière de Tratrambolo. Des femmes passent alors que nous nous séchons, et disent à ma binôme que nous sommes folles de se laver aussi tôt, il vaudrait mieux attendre midi pour se laver. Bref, pas grave, on retourne chez Rakoto pour partir. Il y a beaucoup de guides/porteurs cette fois ci, donc je n’aurai pas à porter mon sac. En fait Hervé part avec nous car il doit mettre en place la pépinière et chercher d’autres lieux pour installer des pépinières. Nous partons vers 9h, j’ai l’impression qu’il est déjà super tard, mais en fait c’est surtout que le soleil monte vite dans le ciel par ici.