jeudi 22 mai 2008

Météo

Si en avril il faisait bien chaud (j’ai pris des coups de soleil sur les bras), le temps a largement commencé à changer depuis que je suis allée à Tana, début mai. Les températures sont entrain de baisser… On rentre en hiver. Pauvre de moi, je me disais Madagascar cool, je vais avoir un beau teint bronzé en revenant. Cela sera, mais que pour mon visage… Là, quand il y a du soleil en journée, il peut encore faire bien chaud, mais quand il y a des nuages ou la nuit, ça fraichit (enfin c’est pas le froid de fou non plus, il faut juste mettre un pull fin ou je mets ma vareuse), et ça va continuer… j’espère qu’il fera pas des températures négatives quand j’irai sur le terrain en juillet…

GPS

Pour ceux qui aiment faire mumuse avec Google Earth, je vais vous donner quelques points GPS pour voir où je suis et où je vais…

  • Hotel où je loge à Fandriana : 20° 14’ 33.15’’ S et 47° 22’ 59.44’’E
  • Le terrain où je vais aller est un bout de la vallée défrichée : vers ce point : 20°10'25.83"S et 47°43'28.07"E
  • Le WWF à Fandriana : 20°14'35.60"S et 47°23'5.27"E

Ce sont les points importants pour maintenant. Je vous en donnerai plus par la suite !

Terrain

Héhé, bah oui, à propos de terrain, j’y retourne mardi 20 mai, parce qu’il faut absolument qu’on soit à Tratrambolo pour le jour de marché, pour être introduites (nous les stagiaires) par Heritiana.

Là, pour le coup, ce sera vraiment 3 semaines de silence radio… le téléphone passe pas.

Retour à Fandriana.

Héhéhé… bah oui, je me languissais de vous donner des nouvelles, alors, j’ai trouvé un moyen de communiquer ce que je voulais écrire sur mon blog à mes parents pour qu’ils puissent le publier. Je demande tout simplement à Appolinaire, le chef de projet d’envoyer un mail à mes parents accompagné d’une pièce jointe. Appolinaire a sa famille à Tana, donc, au pire, il retourne toutes les 2 semaines à Tana…

Bref, je vous avais fait mes adieux cybernétiques pour 3 mois en quittant Tana. J’ai passé ma dernière journée à Tana à courir après les bibliothèques : au CITE, les bouquins que je voulais consulter étaient toujours dans la nature… et je n’ai vraiment pas eu de chance à l’université car comme je n’avais de photo d’identité… bah, je n’ai pas pu rentrer et c’est tout. Dommage. C’est pour cela que j’ai pu envoyer les derniers articles de l’ASA.

Bref j’ai donc pris le taxi brousse, et ben ça s’est beaucoup moins bien passé que la fois où je l’ai pris avec Appolinaire et ma collègue. Déjà, ya un vieux mec pourri qui parlait français qui m’a saoulé, il puait le toaka gasy, alors je me suis dit que je devais pas l’envoyer bouler trop fort… un malgache meulé ça me fait un peu peur quand même. Donc il m’a collé pendant les 2h où j’étais à la gare. On est partis avec 1h de retard, et parmi les bagages sur le coffre il y avait un… cercueil. Ça fait un peu bizarre, mais en réfléchissant c’est le meilleur moyen de faire pour les gens qui ont des moyens assez limités. Bref on a fait la pause dîner, normal. Mais ce qui est chiant c’est qu’on a pas arrété de faire plein de pause… on est finalement arrivés à 3h du mat’ alors que j’avais fait dire à l’hôtel que j’arriverai vers 1h. En plus à peine arrivés, le chauffeur s’est mis à pioncer… En fait 1 heure plus tard d’autres taxi brousse arrivaient et il y avait un transvasement de bagages à faire. La dame de l’hôtel, Manana est arrivée vers mon taxi brousse en me disant qu’elle se faisait du souci pour moi… bref à 4h30, j’ai pu me coucher dans un lit et dormir très vite fait.

La fin de la semaine s’est passée assez vite, mercredi tout le monde est parti, il ne restait que Lanto la secrétaire et moi-même au bureau. Mais le mercredi c’est cool, c’est cours d’anglais avec Joanne, une volontaire de Peace Corp qui travaille dans un village à 2h de marche. J’ai mangé avec elle et une autre volontaire, Erin qui travaille dans le collège et le lycée de Fandriana. Elles m’ont donné rendez vous samedi pour manger ensembles.

Avec Lanto, on est allées jusque chez les sœurs, pour leur demander s’il était possible pour moi de loger chez elles en revenant du terrain. Il y a une chambre, simple mais sympa avec un petit lavabo, il y a en face la douche et les toilettes, le seul inconvénient qu’elles m’ont dit est que le matin, la prière c’est à 5h du matin et donc que je serai réveillée par les sœur allant prier. Je me dis que c’est pas plus mal, les journées commencent tôt à Madagascar, je me lèverai comme ça avec le soleil… pas plus mal.

Samedi, j’ai récupéré tôt le matin les clés du WWF, je voulais pouvoir aller travailler (parce que dans ma chambre, ya pas de prise de courant…). Puis, au petit déjeuner j’ai vu Joanne qui m’a dit qu’elle repasserait plus tard. En effet vers 11h elle est allée toquer à ma porte. On est partis faire un tour dans un hameau de Fandriana avec Erin et Chris, encore un autre volontaire de Peace Corp qui travaille à Miarinavaratra. Joanne, en plus de son travail de Peace Corp (éducation à l’environnement) et des cours d’anglais qu’elle donne de droite de gauche, cherche en ce moment des enfants atteints de bec-de-lièvre, car prochainement à Antsirabe, il y aura des opérations gratuites.

A midi, nous sommes allés manger à mon hotel, et là Joanne m’a présenté un français qui travaille à Fandriana, dans une école : Vincent. Entre eux ils se parlent en malgache parce que Joanne ne parle pas français et Vincent ne parle pas anglais. Bref Vincent m’invite chez lui pour dimanche soir.

Samedi soir je suis allée manger chez Erin, on s’est échangé de la musique et des films.

Je vous écrit, c’est dimanche 18 mai, j’ai fait ce que je voulais faire en travail aujourd’hui donc je suis contente, tout va bien.

Alimentation

Je me rappelle plus si je vous ai fait un article sur la cuisine à Fandriana, enfin hors des villes qui font de la nourriture plus variée en tout cas.

Le matin je me suis mise à la mode malgache (parce que je n’aurai pas trop le choix sur le terrain) : vary sosoa avec de la viande, le tout accompagné d’un thé (dite). C’est du riz qui baigne encore dans un peu d’eau. La première fois c’est très étrange : c’est fade, et la portion est assez grosse. Mais en fait avec du recul c’est pas mal, là c’est clair pas de petit creux avant midi…

Le midi c’est à base de riz, ça ressemble plus à une cuisson comme à la maison, mais c’est pas du tout, mais pas du tout fait de la même manière. En gros tu fais bouillir de l’eau tu rajoutes le riz et tu attends que l’eau soit quasiment toute évaporée… Il reste du riz qui a accroché au fond, plus ou moins cramé, mais c’est pas grave parce qu’après le riz, il faut faire le Ranovola, l’eau de riz, tu verses de l’eau par-dessus et quand ça bouille et que ça te plait c’est prêt à être servi. Marianne m’avait prévenue (je sais pas si c’est l’avertissement), mais j’ai trouvé ça super bon du premier coup. En fait c’est doux et agréable. Pour manger avec le riz, il y a différents accompagnements : les brèdes, les voajobaory, les haricots secs, les pâtes ( ????, bah oui Heritiana nous a dit d’en prendre lors de la première descente, c’est bizarre, mais ça passe). Sinon, en ville (à Fandriana) il y a de la viande avec ces légumes : poulet, porc ou bœuf (sur le terrain, avec ma binôme, on avait pas osé la viande à trimbaler sur le terrain, au grands regrets de Heritiana).

Le soir c’est pareil. A l’hôtel, le soir je prends plutôt de la soupe ou une grillade sur de la salade… ou des brochettes de zébu accompagnée de carottes râpées et de cacahuètes en sorte de peanuts butter.

Maintenant j’arrive à manger une portion malgache de riz ! ce qui n’était pas vraiment le cas la première fois que j’étais à Fandriana… Je me suis habituée, mais heureusement car sinon sur le terrain, impossible de tenir la journée !

mardi 13 mai 2008

Gastronomie à Tana...

Eh oui, ceux qui me connaissent diront pas étonnant... vu la gourmande que je suis, ben j'en ai profité pour faire un peu le tour des restos qui avaient l'air sympa sur le guide.
Le Sakamanga, j'y suis allée avec Suzie, la premiere fois que j'étais à Tana... super sympa, bien placé vers l'avenue de l'indépendance. Déco agréable, chaleureuse. Service impeccable, nourriture très bonne, j'ai mangé du poisson, c'était délicieux. Il faut à tout pris que j'y retourne, il y a des langoustes, du foie gras, des plats cuisinés à la vanille, que des trucs super alléchants.
L'annexe du glacier et le glacier. L'anexe est très sympa, avec un restaurant qui donne la vue sur l'avenue de l'indépendance. Salle très sobre, service assez rapide. Cuisine sympa mais pas très originale: plats français aux influences de l'océan indien.
Le shalimar, vers la gare, la salle est assez moche, tout du moins décorée avec très mauvais goût, mais les samosas sont purement mortels...
Le minou, un petit restaurant chinois dont la vue donne sur le lac Anosy à partir de la ville haute... sympa pour un midi vite fait.
Le café d'octobre, à coté du jardin botanique et zoologique... un petit restaurant qui propose une carte assez originale je trouve. Le tsastiki est absolument merveilleux (n'est ce pas Suzie). La salle est très très sympa, le midi où on est venues il n'y avaait pas beaucoup d'ambiance.
Le patio, en apparence ce'st de la balle... mais le service est d'une lenteur inimaginable... les propriétaires sont trop mielleux, il n'y a que la vue sur sur le lac Anosy qui rattrape un peu les choses, je n'y retournerai pas.
Le Kudéta... waaaaaa. Les plats sont bien présentés et très bons, Suzie m'a dit par contre que les portions avaient diminué avec le changement de carte... J'ai trouvé ça très bon quand même et le rhum arrangé au gingembre est à tomber! Et mieux encore, le dessert, juliette, j'ai trouvé un truc qui surpasse l'orgasme buccal du Racine, le dessert se nomme coulant au chocolat... héhéhé, il porte bien sont nom, sous une légère croute se trouve du chocolat en fusion... accompagné d'un petit sorbet au citron... je te raconte même pas.
Sinon le prestige, restaurant de La résidence... comme j'ai déjà du le dire, les petits plats dans les grand, beaucoup trop d'apparences pour un résultat beaucoup trop moyen, c'est beaucoup trop snob...

Voilà c'était mon petit plaisir avant de retrouver du riz matin midi et soir... je me vengerai à mon retour à Tana, mouhahahaha! sans pour autant essayer de reprendre tous les kilos que j'aurai perdu.

Mille bisous à tous!

Une semaine à Tana chez Suzie et Aziza

Voilà cette dernière semaine a été bien chargée...
Le lundi je me suis occupée de quelques formalités au WWF et de mon déménagement à Ankerana, dans la maison qu'une nana de la GTZ a laissé parce qu'elle travaille au Sud de l'île maintenant. C'était sympa, j'ai fait appel à Mahefa, le premier taxi man que j'avais eu pour le WWF pour les photos d'identité, la carte de Tana, le passage à l'ambassade de France, qui d'ailleurs ne sert à rien pour un stage de moins de 6 mois... Donc je suis arrivée à cette belle maison, et l'après midi, je me suis dit, allons faire un tour à Ambatobe, de l'autre coté des rizières pour voir les gens du CIRAD... bâtiment miteux, quasi introuvable, et accueil on ne peut moins chaleureux... Bref j'ai quand même reussi à prendre rendez vous avec un chercheur pour le lendemain matin. Après j'ai sauté dans un bus pour retourner au WWF et explorer la bibliothèque, enfin surtout savoir où elle est et comment ça marche. Le soir, diner chez Erica et Jérome, un couple franco malgache très sympathique. Lui est français, prof dans l'audi visuel à Nice, il a 3 mois de cours à dispenser par an, le reste du temps il fait des tours dans madagascar et monte des films après. Erica a une agence de tourisme et se clients sont les personnels air france en escale à Tana, les pauvres vont toujours au Carlton et sont chouchoutés par érica qui propose un tourisme plutot sympa à proximité de la capitale.
Le mardi, je dois me lever tot, avec les reste de rhum arrangé qui me tapent un peu dans le tempes... Je rencontre ce fameux chercheur qui n'est toujours pas de bonne humeur et qui m'envoie un peu chier, puis je rencontre Honoré, dans le meme batiment qui est le chef du secteur foret du FOFIFA, le probleme il ne peut pas me donner encore de biblio vu qu'il va la faire paraitre bientot... Bref, après je vais en ville, manque de pot, il y avait bien marqué analakely sur le bus, mais j'avais pas vu qu'il faisait trois fois le tour de Tana avant d'y aller, j'ai perdu 3 h pour aller au WWF. Là bas j'ai pu un peu squatter l'ordinateur, puis je suis allée l'apres midi au CITE pour la première fois... héhéhé, les livres que je voulais consulter n'étaient pas dispo... de rage, je retourne à Ankerana avant que la nuit tombe.
Le mercredi, après re un passage au WWF où je vois Gérard, où je donne mon passeport pour rallonger le visa... je retrouve Suzie le midi, puis on est allée faire un tour au jardin botanique de tsimbazaza. Il est un peu en pourriture lente, les animaux sont dans des cages minuscules, et comble de l'étonnement, pour la nourriture d'un boa arboricole, qui faisait une grosse sieste, il y avait une petite souris blanche qui trelblait de tout son corps au milieu de la cage... sinon bien sur il y avait des lémuriens... plein de jouli arbres aussi. Nous sommes rentrées à la maison après.
Jeudi... je me rappelle plus, j'ai du courrir aussi de droite de gauche à Tana, tout en ayant l'impression de servir à rien, oui aujourd'hui mardi, c'est l'impression qu'il me reste de la semaine dernière...
Vendredi, je suis allée au WWF, oui encore, pour des histoire d'avances de frais etc... Et puis après je suis allée au Missouri botanical garden, un truc de recherche Américain, où j'ai rencontré un jeune malgache qui en savait pas plus que moi sur la restauration des écosystèmes... Et puis je suis allée jusqu'au FTM (l'ign malgache), pour repérer une carte si jamais le wwf ne l'a pas acheté...
Samedi j'ai du quitter la super colloc, parce que Suzie et Aziza repartaient pour leur terrain: déménagement pour l'ASA, ils mettent des studios en location à pas cher du tout et sont très accueillants, en plus ya le wifi, que demander de plus... d'ailleur c'est la où je suis presentement.
Dimanche j'ai repassé la journée avec Erica et Jerome, avec leurs enfants, Kintana (Etoile en malgache) une petite fille toute mignone, et son frère qui a 5 mois dont je ne souviens pas du prenom. On a mangé près de la piscine, on s'est baignés, malgré la pluie à un moment donné, et j'ai pu enfin voir 6eme sens que je n'avais encore jamais vu, Jerome m'a montré aussi les tsingy de terre que l'on trouve dans le nord.
Lundi, je suis restée seule au studio de l'asa pour travailler.
Aujourd'hui mardi, je suis retournée au wwf, j'ai re essayé le CITE, pas mieux, les livres qui m'intéressent sont toujours en ballade, et la bibliothèque de l'université, t'y entre pas sans carte d'identité... encore une journée qui a servi quasiment à rien...

mercredi 7 mai 2008

Une semaine à Tana...

Là, ça va pas tarder à faire une semaine que je suis à Tana. J'ai pu voir Gérard mon maître de stage au WWF Madagascar, et revoir Suzie, car finalement ils ne sont restés que 2 jours à Manampana (ils qui? les gens de son projet de la GTZ Coopération suisse et autres).
Après avoir passé une fin de semain à l'hôtel tropic asia, à Tsiazotafo, un quartier très proche du centre ville, Suzie m'a proposé de passer la semaine avec Aziza et elle dans la maison qu'elles louent à une nana de la GTZ qui vient de déménager au Sud de Mada... c'est un peu compliqué mais ça roule, c'est sympa de refaire une colloc avec Suzie! On l'a baptisée Ti'Tana.
Cette colloc se trouve dans le quartier de Ankerana, là c'est carrément excentré, il n'y a qu'un bus qui passe et le matin faut compter dans les 3/4 d'heures pour aller au turbin. Mais bon, c'est cool d'être dans une maison avec des gens sympa. En plus on mange plein de fruits... En ce moment c'est la pleine saison des avocats, des rambutans, mangoustans, ananas, bananes, oranges vertes, et surtout: (attention le voili le voilà!) LE KAKI (fruit de ce cher Diospyros kaki) dont (certain ne le savent pas encore) Suzie raffole!
L'hôtel qui se trouve juste à côté de la maison s'appelle le Résidence et c'est un peu trop guindé (le resto met les petits plats dans les grands dans un décor surfait, ça fait un peu trop snob) mais ils on t le sens du service, dimanche soir un mec m'a raccompagnée gratos à l'hôtel de Tsiazotafo, et on a bien discuté il était très sympa. ça c'était dimanche et j'ai trouvé cette journée trop bien! En plus le matin je suis allée au salon de thé La Potinière sur l'avenue de l'indépendance, c'était trop cool.
Je vous raconterai la suite plus tard... faut travailler aussi parfois dans la vie.

dimanche 4 mai 2008

Les bêtes

Oui Mathilde Bérahou, je te réponds mais un peu tardivement. En Guyane il y avait plein de bêtes, et des pénibles en plus. Je te dis ça maintenant car j’ai commencé à expérimenter la puce malgache… ça gratte à mort et d’après le médecin que je suis allée voir je réagis un peu de manière allergique, donc crème et anti histaminiques, j’ai le ventre ravagé et des piqûres plus éparses sur le reste du corps…

Et j'ai une super surprise qui m'attend dans la forêt, on m'a dit qu'il ne devrait pas trop yen avoir parce que c'est pas la saison (je me méfie toujours parce que même en hiver les tiques du Mont Ventoux tentent de me piquer...): LES SANGSUES!

En Guyane, les plus chiants c’étaient les moustiques et les poux d’Agoutis. Les moustiques, « en ville » ça va, mais en forêt tu as régulièrement des nuées qui viennent te piquer : mon haut du dos et mes épaules étaient devenues un véritable réfectoire pour les moustiques (heureusement qu’il n’y avait pas le palu dans cette zone). Les poux d’agoutis se rencontrent surtout en forêt : les agoutis sont des rongeurs très répandus en Guyane : des espèces de gros rats. Le poux d’agouti (ou poupou d’agougou eh oui on en est même venu à faire des blagues sur eux, parce que je crois que pas grand monde leur a échappé) te pique, ok, mais après il remonte ! pour lutter contre lui deux solution : le linalol (ou un truc du genre) qui est une pommade préventive et curative mais très chimique, l’huile de carapa qui en même temps t’hydrate la peau. Je crois que j’en ai ramené en France et je me suis empressée de laisser mon sac au froid sans y toucher en attendant que ces acariens meurent de froid et de faim.

Autres bestioles sympathiques : les chenilles velues (je sais pas leur vrai nom) en forêt il y en avait pas mal quand on y était, les poils sont urticants et si tu appuies ils rentrent dans la peau… Il y en avait partout dans les carbets en forêt, il y en avait une, une fois, dans mes chaussures de montagnes, j’ai mis le pied dessus, mais ayant déjà vu des gens qui s’y étaient frottés, j’ai tout de suite retiré mon pied, donc plutôt bénin, mais quand même, ça brule pendant 20 min et après ça gratte pendant 2 jours (pour moi). Bah forcément, après j’ai secoué mes chausures et mes vêtements avant des les enfiler, une fois yen avait même une sur la moustiquaire de mon hamac… Il parait que les papillons issus de ces chenilles sont de vraies horreurs : ils répandent du poil à gratter de partout ! Les taons étaient chiants aussi, mais j ne me suis fait piquer qu’une fois, ces cons en plus sont attirés par le bleu et le noir (comme quoi les couleurs de camouflage c’est cool pour aller en forêt), en fait il y a pas mal de taon, mais tu as largement de faire un génocide avant qu’ils te piquent.

Voilà

Retour à Tana

Le pick-up Ford du WWF nous a emmené en 6-7h à Tana avec une pause déjeuner à Antsirabe. Je pense qu’avant de partir de Madagascar, quand je remonterai de Fandriana, il faudra que je me fasse une escale de 2 jours à Antsirabe je pense, la ville a l’air sympa.

De retour à l’hôtel j’ai fait un tas de linge sale à donner à la blanchisserie ainsi que mes chaussures de montagne et je me suis pris une grosse douche… quel plaisir.

Après nous avons eu donc rendez vous le 2 avec Gérard pour discuter stage. Rendez vous à 8h, mais il n’a été disponible que à 9h… pas cool. J’aime pas trop le discours de Gérard et Appolinaire sur le développement agricole. Parce que là bien sur, mon stage concerne la restauration forestière dans une zone où les paysans ont défriché la forêt (à Sakalavo), donc on touche forcément à un moment donné le développement agricole… il faudra que je parle avec les (ou le apparemment il n’y aura plus qu’une personne ?) stagiaire de diagnostic agraire et les gens du GRET. Et je n’aime pas, mais pas du tout, leur manière de parler des paysans, j’ai l’impression de revenir au début ou les pays du nord arrivaient, imposaient leur solution technique et démerde toi mon grand, quand ils disent, oui mais les paysans on va les faire sortir de la forêt, ça me glace le sang et ça me donne envie de vomir, parce que ça ne marche plus comme ça bordel ! (roooooooo quelle grossièreté). Ça c’est un point où je vais être intransigeante, dans ce que je vais produire comme rapport, je vais certainement avoir des vues très éloignées des leurs, après je vais devoir faire un travail très diplomatique de dire les choses sans les allumer, ça, ça risque d’être un peu plus difficile…

Voilà en gros, ah si, lundi je vais aménager chez Suzie, ça va changer un peu de l’hôtel.

Retour à Fandriana.

Ça a été un réel plaisir de retrouver une douche, même s’il faut demander l’eau chaude à la cuisine. Le mardi j’ai commencé à trier mes photos, reconnaître les plantes prises en photo… C’est à ce moment là que Lanto nous a proposé d’aller à Ambositra, elle nous a dit qu’elle profitait du fait que la voiture soit là pour aller à la banque et tout. On s’est dit qu’on se baladerait un peu en ville, pour faire de lèche vitrine de arts malagasy : sculpture sur bois de palissandre, et autres de la forêt, vanneries, lambo des soies sauvage, ouvrages en cornes de zébu… je commence à préparer ma liste de trucs à ramener en France. On a mangé dans un restau bien sympa, l’Oasis. J’ai aussi fait mon baptême de pousse pousse, en fait d’après ce que ma binôme m’a dit, il y en a dans toutes les villes sauf Tana et Fianarantsoa. A l’alliance française de Ambositra, ils nous ont dit que Internet ne marchait pas et que ça ne serait pas réparé avant 3 mois… Ambositra, c’est à une heure de Fandriana, j’aurai pu y aller de temps à autre…mais non.

Mercredi, la voiture est tombée en panne. Chiant pour Appolinaire qui devait aller à Ambositra et Antsirabe, chiant pour nous aussi, parce que jeudi on devait remonter à Tana… Mardi on a quand même voulu discuter avec Appolinaire à savoir où nous centrerions notre étude : le bras forestier de Krisiasy (qui avait largement ma préférence au début), Sakalavo, une zone encore plus dans le corridor mais que nous avons pas pu aller voir, ou la forêt dégradée vers Krisiasy. En discutant nous avons finalement dit que Sakalavo c’était bien, mais qu’on attendait de voir Gérard à Tana pour fixer définitivement la zone.

Jeudi matin je suis allée à la messe avec Lanto et ses enfants (l’aîné n’était pas là). Bon pour la messe j’ai rien compris, premièrement parce que ça se passe en malgache… et en plus Lanto est protestante. Mais en tout cas elle était très contente que quelqu’un du bureau vienne avec elle à la messe. Elle était juste une peu déçue que la voiture arrive juste à la fin de la messe, je n’ai pas pu aller chez elle, mais bon, c’est pas grave, je vais passer 3 mois à Fandriana, donc je pense que j’aurai le temps…


Krisiasy

Oui bon je sais la photo est pas terrible, le truc c'est qu'il n'y avait plus de luminosité donc j'ai du la retoucher sous paint shop pro et comme le nom ne l'indique pas je suis pas du tout un pro de la retouche d'image... désolée.

Le samedi nous sommes donc allés vers Krisiasy, un villages plus important (il y a des commerces et deux hotels). Nous sommes ressortis de la forêt rapidement pour marcher dans les collines. Cette zone est importante pour notre tour de terrain car il y a des lambeaux de forêts qui s’alignent quasiment pour reconstituer un bras forestier entre le corridor et une zone de forêt isolée du corridor. Nous avons fait un petit détour avec l’un des guides pour voir à partir d’un point haut cette configuration.

Nous avons mangé et siesté sous un eucalyptus. J’ai peut être oublié de le mentionner, mais Heritina déteste marcher, donc pour lui une demi journée de marche c’est largement suffisant pour la journée. Nous sommes arrivés à Krisiasy dans le milieu de l’après midi. C’est vraiment un tout petit village. Nous avons attendu Appolinaire que nous devions retrouver. Au moment de payer les guides porteurs, nous avons au toaka gasy (rhum), ça a rien à voir du tout avec le rhum que l’on peut trouver dans le commerce, le goût est plus sucré et je sais pas il y a un autre truc dans la goût je saurais pas dire quoi, en tout cas il est pas moins fort. On a dormi dans une petite maison mais pour se laver, si à Tratrambolo on a pu se déshabiller à la rivière, là c’était hors de question parce qu’on était juste à l’entrée du village, c’est pas bien vu de se désaper comme ça en public. Donc le lendemain je me suis ramené un seau d’eau à la petite maison et je me suis lavée avec un gant… faut improviser. A Krisiasy, les toilettes sont fermés à clé, il faut à chaque fois demander la clé aux dames du restaurant/hotel, à Tratrambolo, c’était plus facile, ya une petite cabane avec des planches de bois mais tout le monde peut y aller.

Dimanche nous avons fait un tour vers un endroit que les gens de Krisiasy nomment aussi Sakalavo, c’est là que nous avons compris que ce devait être la vallée qui devait se nommer ainsi. Dimanche après midi en revenant à Krisiasy, nous avons appris qu’Appolinaire était passé mais avait continué vers un autre village… Lundi nous avons donc fini notre tour pour se rendre à Besofina. C’était important car cela nous a permis de traverser une forêt isolée du corridor qui est entrain de se faire miter par l’agriculture et les feux de brousse pour faire une description très rapide, et où apparemment une population de lémuriens a été coupée du reste du corridor.

Nous avons attendu a voiture à Besofina, elle était dejà passée le matin, mais était partie chercher Appolinaire dans l’autre village. Nous avons donc mangé après avoir traversé la rivière. Seul pitit problème, le pont de la rivière a été emporté par le cyclone il y a 2 ans, donc la traversée se fait dorénavant en pirogue, mais celle-ci est particulièrement étroite…

Enfin, pendant le repas, nous avons entendu une voiture arriver, en effet un énorme land rover Defender arrivait aux couleurs du WWF.

Sakalavo


C’est une vallée que nous avons eu du mal à placer sur la carte au début. Progresser sur le chemin est assez difficile, entre les champs de canne à sucre, arachide, patate douce et jachère (savoka) de différents âges.

Vendredi il faisait moche, le crachin (digne de la Bretagne) trempait vraiment heureusement que j’avais mon poncho de pluie. On est arrivés à une case à peine plus loin que là où nous étions allés la veille sur les coups de midi. Nous y avons passé l’après midi et la nuit, il faisait trop moche pour faire quoi que ce soit. J’espère qu’il n’y aura plus de temps comme ça quand il s’agira de faire les inventaires… Heritina a parlé avec les paysans pour la pépinière, pendant que nous séchions un peu.

Tratrambolo


M. Rakoto, un paysan nous accueille chez lui, nous ne devions pas loger ici il me semble. Il nous demande un peu de temps pour ranger la pièce qu’il nous met à disposition. Il y a un lit, Heritina dort dessus et nous les stagiaires nous avons dormi par terre. Avant cela nous voulions donner du riz pour que M. Rakoto nous le prépare… manque de bol encore… héhéhé, nous avons oublié et les victuailles et les affaires de Heritina à Miarnavaratra… Il ne nous reste que des brèdes (feuilles qui ont un goût un peu à mi chemin entre de l’épinard et la laitue je trouve).

Nous devons nous organiser, après discussion, Heritina ira à Miarnavaratra pour récupérer tout ça pendant que des guides nous emmèneront jusque Sakalavo un lieu dans la forêt où des paysans cultivent la canne à sucre pour le toaka gasy (rhum). Nous avons marché 3h aller 2h30 retour, le but était de ne pas rentrer trop tard (en tout cas avant la tombée de la nuit). Il faut savoir que le paysage dans cette zone est fait de collines couvertes d’une savane que je qualifierais plutôt de lande. La progression dans cette zone se fait facilement. Mais dès que l’on arrive dans les zones encore forestières, les sentiers sont plus abrupts avec des obstacles, ce sont les rigoles de déversement lors des pluies, la boue est très glissante…. C’est beaucoup plus sportif… Autre détail dans le paysage de collines, la progression se fait bien, mais entre 2 collines, il y a le bas fond en général dans lequel passe une rivière : les ponts sont assez sommaires, et quand c’est juste un tronc pas très large… c’est pas très très facile avec les chaussures de montagne et quand on est aussi adroite que moi… Mon genou gauche s’en souvient…

Pour le midi nous avons à nouveau emprunté du riz et le midi, pour aller avec le riz, les guides on récolté des feuilles de patate douce, c’est pas mauvais du tout.

Le soir, nous avons attendu Heritina, comme il ne venait pas on a demandé à M. Rakoto de réchauffer le riz (en gros le recuire dans de l’eau bouillante). On a dormi dans le lit. Heritina est arrivé le vendredi matin. On est repartis pour Sakalavo avec lui car il devait voir des gens pour mettre en place une pépinière.


Mercredi 23, la journée de la poisse !

Mercredi matin, levée bon pied bon œil, toutes les affaires que je n’emporte pas sur le terrain sont déposées au WWF, les courses sont faites (14kg de riz !).

Une super 5 bleue est chargée de nos affaires… elle est carrément en très moyen état. Bah, ce que je me dis, c’est pas l’aspect extérieur qui compte, c’est plutôt le moteur. Nous partons donc cahin-caha sur la piste en direction de la forêt. Le sport national dans les taxis et la plupart des véhicules est de couper le moteur en descente et de le remettre en route que lorsque c’est vraiment nécessaire.

Au bout de 20 minutes de voiture je dirais, la voiture cale… Le conducteur s’empresse d’ouvrir le capot, touche 2 3 trucs, puis aspire ce que je suppose être de l’essence un peu comme quand on veut user de l’effet siphon… Bref, la voiture redémarre, mais pue bien l’essence comme il faut. Plusieurs fois elle recale comme ça puis redémarre. On en profite pour faire un tour avec ma collègue stagiaire, pour se dégourdir les jambes… A l’une de ces pannes, Heritina nous propose de marcher un peu. Il y a un soleil de plomb, je me crème de solarise et prends une bouteille d’eau, lunettes de soleil et chapeau. On marche avec ma binôme, c’est de la montée, on papote école, famille… Puis on arrive à un col. On se dit quand même qu’il ne faudrait pas tellement plus avancer si jamais ils ne redémarrent pas la voiture. Comme pour nous le confirmer, nous n’étions pas arrivées depuis 5 minutes qu’un mec en vélo nous dit que nous devons redescendre… La voiture n’avait pas bougé… Heritina nous dit que nous faisons demi tour et que nous allons à Miarnavaratra pour changer de voiture. Manque de pot la voiture tombe ne panne de ne même plus vouloir de démarrer avant même d’arriver à « bon port ». On fait une pause fruits quand même, j’avais jamais mangé un ananas en tenant pas les feuilles et en croquant à pleine dents dans le fruit épluché au couteau. Bref Heritina va à pied à Miarnavaratra pour chercher une dépanneuse. En fin de compte on mange là bas. Heritina s’est aussi débrouillé pour nous trouver une voiture pour faire les 20 Km qu’il nous reste à faire en voiture…

Sur les coups de 15h, une voiture arrive. Entre temps nous avons stocké nos bagages et victuailles à la mairie. Nous avons été introduites auprès du maire adjoint, et on a visité la pépinière municipale aussi où ils essaient de reproduire des essences autochtones, mais ça ne marche pas trop bien. Nous rechargeons nos affaires dans une 404 pick-up merveilleusement entretenue. Le voyage se passe bien sauf une crevaison. Nous arrivons à la tombée de la nuit (donc 17h30) à Tratrambolo un tout petit village plus très loin de la forêt.


Trajet du mercredi 23 au lundi 28 avril


Désolée, cette carte n’a pas d’échelle, c’est mal. Et puis les localisations sont très approximatives, donc dès que j’ai téléchargé Google earth, je vous mettrai les points GPS. Je vous fait quand même une petite légende: vert = marche à pied, orange=voiture.... pour l'échelle Fandriana - Tratrambolo = 40km environ...


WWF Fandriana

Fandriana est une petite ville de la région Amoron’i mania (chef lieux : Ambositra). Il n’y a pas Internet mais le téléphone passe bien et on peut acheter quasiment tout ce dont on a besoin.

L’hôtel dans lequel nous sommes logées s’appelle Sariaka hôtel, il donne directement sur la place du marché. Il suffit de traverser le marché pour se retrouver au WWF, une grande bâtisse bleu clair à l’opposé du marché par rapport à l’hôtel. Les bureaux se trouvent au rez-de-chaussée.

Les 3 personnes qui sont là sont : Appolinaire, le chef du projet, Heritina, le socio organisateur de l’Ouest, et Lanto, la secrétaire.

Appolinaire travaille la semaine à Fandriana et dès qu’il peut rentre le week-end voir sa famille à Tana. Il a des traits très africains. Il est sympa, mais parfois, j’ai l’impression de parler pour ne rien dire pendant une heure avant de prendre une décision, la discussion entre temps n’ayant pas apporté grand chose… faudra que je m’adapte, j’ai pas trop l’habitude de parler comme ça. C’est un ancien de l’ESSA département forêt (l’école d’agro de Tana).

Heritina est aussi un ancien de l’ESSA mais s’est spécialisé en agro management. Sont travail est de rentrer en relation avec les associations, les maires… de la partie ouest du corridor. Il a travaillé à la mise en place de pépinières municipales, à des plantations… Il est basé à Fandriana mais doit régulièrement aller sur le terrain. Il est fan de moto (il a appris à conduire en 3j tellement il en avait envie selon ses dires). Heritina tchatche beaucoup mais il est très sympa, notre descente sur le terrain s’est bien passée grâce à lui, même si ça a pas forcément été rigolo tous les jours…

Lanto est une dame très gentille. Elle s’occupe de toute la paperasse un peu étouffante du WWF (une bureaucratie encore pire que l’administration publique apparemment). Je n’ai pas trop eu le temps de faire connaissance avec elle avant de descendre sur le terrain, mais après j’ai pu passé un peu de temps avec elle, elle a une bonne humeur très communicative et veut m’inviter chez elle.

En gros avant de descendre sur le terrain, nous avons eu en gros une présentation du projet par Appolinaire et Heritina, puis il s’est agit d’organiser notre descente… A la base, Appolinaire voulait que nous descendions avec lui à Ambodivoara, côté Est du corridor le mardi, mais en fait nous sommes parties le mercredi avec Heritina pour voir différents sites sur la partie ouest. A la base nous devions partir en moto, avec les bagages de 3 personnes plus le matériel pour cuisiner sur le terrain et les vivres… perso, ça m’a fait halluciner, mais en fait nous sommes partis en voiture.

Oui, j’ai oublié de vous préciser, Fandriana, c’est à une bonne quarantaine de kilomètres de la forêt. En soi c’est quand même plutôt intéressant d’établir le bureau dans un coin a peu près accessible, mais le vrai souci est le moyen alloué au projet… Il n’y a qu’une moto pour le projet, et pas tellement plus de moyens mis à disposition quand il y a des stagiaires… La voiture qui est venue nous chercher à la fin de notre marche c’était apparemment du genre exceptionnel. Ça, ça me fait vraiment bader, comment voulez vous qu’un projet puisse fonctionner correctement si déjà aller voir les personnes impliquées par le projet est une aventure en soi ! On va voir comment ça se fera les prochaines fois…


Trajet Tana-Fandriana

Le dimanche 20 avril, avant de partir, j’ai passé une partie de l’après midi avec Suzie, on est allées au Sakamanga… mortel, l’endroit est vraiment chouette et la cuisine délicieuse, la carte en elle-même donne faim et même un plat assez simple est délicieux (j’ai pris du poisson parce que je n’en avais pas encore mangé depuis mon arrivée à Madagascar). On a un peu traîné, un peu de ballade après, on est retournées au cyber… tranquille.

Appolinaire est passé me prendre à l’hôtel sur les coups de 17h30-18h. On est allés en taxi à la gare d’Anosy, la gare de taxi brousse en direction du Sud. On a du partir vers 19h ou 18h30 je sais plus trop et là… 7h de route ! en gros nous sommes arrivés à Fandriana sur les coups de 1h du matin. Le taxi brousse ou taxi bé (comprendre grand taxi) est un minibus plus ou moins gros (du Mazda que l’on retrouve sur les lignes de bus de Tana, à des véhicules beaucoup plus gros) Les bagages sont empilés et bâchés sur le toit. Nous avons pris place avec Felana et Appolinaire sur la banquette juste derrière le conducteur. On devait être une douzaine de personnes dans le taxi. Il faut savoir que la route est particulièrement mauvaise, que la place pour les pieds n’est pas facile à trouver, donc que le voyage est un peu fatiguant… Mais bon, Appolinaire a réveillé la dame de l’hôtel, ce qui nous a permis ensuite de faire un gros dodo dans un lit.