Héhéhé… bah oui, je me languissais de vous donner des nouvelles, alors, j’ai trouvé un moyen de communiquer ce que je voulais écrire sur mon blog à mes parents pour qu’ils puissent le publier. Je demande tout simplement à Appolinaire, le chef de projet d’envoyer un mail à mes parents accompagné d’une pièce jointe. Appolinaire a sa famille à Tana, donc, au pire, il retourne toutes les 2 semaines à Tana…
Bref, je vous avais fait mes adieux cybernétiques pour 3 mois en quittant Tana. J’ai passé ma dernière journée à Tana à courir après les bibliothèques : au CITE, les bouquins que je voulais consulter étaient toujours dans la nature… et je n’ai vraiment pas eu de chance à l’université car comme je n’avais de photo d’identité… bah, je n’ai pas pu rentrer et c’est tout. Dommage. C’est pour cela que j’ai pu envoyer les derniers articles de l’ASA.
Bref j’ai donc pris le taxi brousse, et ben ça s’est beaucoup moins bien passé que la fois où je l’ai pris avec Appolinaire et ma collègue. Déjà, ya un vieux mec pourri qui parlait français qui m’a saoulé, il puait le toaka gasy, alors je me suis dit que je devais pas l’envoyer bouler trop fort… un malgache meulé ça me fait un peu peur quand même. Donc il m’a collé pendant les 2h où j’étais à la gare. On est partis avec 1h de retard, et parmi les bagages sur le coffre il y avait un… cercueil. Ça fait un peu bizarre, mais en réfléchissant c’est le meilleur moyen de faire pour les gens qui ont des moyens assez limités. Bref on a fait la pause dîner, normal. Mais ce qui est chiant c’est qu’on a pas arrété de faire plein de pause… on est finalement arrivés à 3h du mat’ alors que j’avais fait dire à l’hôtel que j’arriverai vers 1h. En plus à peine arrivés, le chauffeur s’est mis à pioncer… En fait 1 heure plus tard d’autres taxi brousse arrivaient et il y avait un transvasement de bagages à faire. La dame de l’hôtel, Manana est arrivée vers mon taxi brousse en me disant qu’elle se faisait du souci pour moi… bref à 4h30, j’ai pu me coucher dans un lit et dormir très vite fait.
La fin de la semaine s’est passée assez vite, mercredi tout le monde est parti, il ne restait que Lanto la secrétaire et moi-même au bureau. Mais le mercredi c’est cool, c’est cours d’anglais avec Joanne, une volontaire de Peace Corp qui travaille dans un village à 2h de marche. J’ai mangé avec elle et une autre volontaire, Erin qui travaille dans le collège et le lycée de Fandriana. Elles m’ont donné rendez vous samedi pour manger ensembles.
Avec Lanto, on est allées jusque chez les sœurs, pour leur demander s’il était possible pour moi de loger chez elles en revenant du terrain. Il y a une chambre, simple mais sympa avec un petit lavabo, il y a en face la douche et les toilettes, le seul inconvénient qu’elles m’ont dit est que le matin, la prière c’est à 5h du matin et donc que je serai réveillée par les sœur allant prier. Je me dis que c’est pas plus mal, les journées commencent tôt à Madagascar, je me lèverai comme ça avec le soleil… pas plus mal.
Samedi, j’ai récupéré tôt le matin les clés du WWF, je voulais pouvoir aller travailler (parce que dans ma chambre, ya pas de prise de courant…). Puis, au petit déjeuner j’ai vu Joanne qui m’a dit qu’elle repasserait plus tard. En effet vers 11h elle est allée toquer à ma porte. On est partis faire un tour dans un hameau de Fandriana avec Erin et Chris, encore un autre volontaire de Peace Corp qui travaille à Miarinavaratra. Joanne, en plus de son travail de Peace Corp (éducation à l’environnement) et des cours d’anglais qu’elle donne de droite de gauche, cherche en ce moment des enfants atteints de bec-de-lièvre, car prochainement à Antsirabe, il y aura des opérations gratuites.
A midi, nous sommes allés manger à mon hotel, et là Joanne m’a présenté un français qui travaille à Fandriana, dans une école : Vincent. Entre eux ils se parlent en malgache parce que Joanne ne parle pas français et Vincent ne parle pas anglais. Bref Vincent m’invite chez lui pour dimanche soir.
Samedi soir je suis allée manger chez Erin, on s’est échangé de la musique et des films.
Je vous écrit, c’est dimanche 18 mai, j’ai fait ce que je voulais faire en travail aujourd’hui donc je suis contente, tout va bien.
Alimentation
Je me rappelle plus si je vous ai fait un article sur la cuisine à Fandriana, enfin hors des villes qui font de la nourriture plus variée en tout cas.
Le matin je me suis mise à la mode malgache (parce que je n’aurai pas trop le choix sur le terrain) : vary sosoa avec de la viande, le tout accompagné d’un thé (dite). C’est du riz qui baigne encore dans un peu d’eau. La première fois c’est très étrange : c’est fade, et la portion est assez grosse. Mais en fait avec du recul c’est pas mal, là c’est clair pas de petit creux avant midi…
Le midi c’est à base de riz, ça ressemble plus à une cuisson comme à la maison, mais c’est pas du tout, mais pas du tout fait de la même manière. En gros tu fais bouillir de l’eau tu rajoutes le riz et tu attends que l’eau soit quasiment toute évaporée… Il reste du riz qui a accroché au fond, plus ou moins cramé, mais c’est pas grave parce qu’après le riz, il faut faire le Ranovola, l’eau de riz, tu verses de l’eau par-dessus et quand ça bouille et que ça te plait c’est prêt à être servi. Marianne m’avait prévenue (je sais pas si c’est l’avertissement), mais j’ai trouvé ça super bon du premier coup. En fait c’est doux et agréable. Pour manger avec le riz, il y a différents accompagnements : les brèdes, les voajobaory, les haricots secs, les pâtes ( ????, bah oui Heritiana nous a dit d’en prendre lors de la première descente, c’est bizarre, mais ça passe). Sinon, en ville (à Fandriana) il y a de la viande avec ces légumes : poulet, porc ou bœuf (sur le terrain, avec ma binôme, on avait pas osé la viande à trimbaler sur le terrain, au grands regrets de Heritiana).
Le soir c’est pareil. A l’hôtel, le soir je prends plutôt de la soupe ou une grillade sur de la salade… ou des brochettes de zébu accompagnée de carottes râpées et de cacahuètes en sorte de peanuts butter.
Maintenant j’arrive à manger une portion malgache de riz ! ce qui n’était pas vraiment le cas la première fois que j’étais à Fandriana… Je me suis habituée, mais heureusement car sinon sur le terrain, impossible de tenir la journée !
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