Voici après coup, en fin de journée, le déroulement de mon anniversaire. Ah oui, sur la photo de mon anniversaire : de droite à gauche : Heritiana, ma binôme, Joanne, Chris, Erin et moi-même, la photo étant prise par Adam, le copain de Erin.
La journée a commencé tôt, comme tous les jours au couvent : 6h30 (en fait les chants des sœurs m’ont réveillé à 6h00, mais c’est plutôt agréable comme réveil).
Douche petit dèj et départ. Sœur Edwige m’a proposé d’aller à la prière avec elles ce matin. Euh… pour moi c’était une vrai messe, j’ai pas saisi la différence (sauf que la messe ici dure 2h !!! sans compter la vente aux enchères de gâteaux à la fin…). C’était une messe très vivante, avec beaucoup plus de chansons que chez nous (je suis catholique pas super pratiquante). Pour les textes je pouvais comprendre parce que Sœur Mariette m’a prêté un petit livre où il y a les textes liturgiques pour tous les jours de la semaine. Pour être honnête, j’ai rien capté aux chansons et à l’homélie, mais bon c’est comme ça. J’essaie de chanter un peu mais c’est difficile la prononciation n’est pas exactement comme je l’attends et le rythme des chants est très rapide.
A peine on revient de l’église, il est l’heure pour moi de repartir pour aller chez Sariaka, l’hôtel où j’étais au début, et là où j’ai commandé mon repas d’anniversaire. Je prends mon ordinateur pour avoir un peu de musique de fond. J’arrive à l’hôtel un peu à la bourre (j’avais dit 11h), mais c’est pas grave, il n’y a personne à part les gens de l’hôtel… Depuis le matin j’ai déjà reçu un texto de Hervé, l’animateur du projet dans ma zone d’étude, de Tahiry, mon traducteur et de Ashild, la volontaire norvégienne qui ne peut pas venir. Chez Sariaka, je reçois un coup de fil de papa et maman, j’ai même un bon anniversaire de mes grands parents paternels de téléphone à téléphone (ils téléphonaient à mes parents pile poil à ce moment là). Joanne arrive ensuite pour m’annoncer que Adam, Erin et Chris sont encore chez Erin parce qu’ils ont un problème avec le gâteau, le four ne fonctionne pas tout à fait aussi bien qu’hier… On papote un peu, tout le monde est à l’heure malgache, ils arrivent tous vers midi. J’ai demandé à ma collègue de ramener la clé du bureau parce que je veux récupérer les enceintes de Lanto pour mettre la musique et Heritiane prend la moto pour que je puisse aller chercher la bouteille de toaka gasy que j’ai oublié au carmel.
On se retrouve finalement tous autour de la table, je fais goûter ce fameux toaka à tout le monde. Comme dirait Joanne, ‘the smell is much more horrible than the taste’. C’est quasiment de l’alcool à brûler, mais la femme de Rakoto (la personne qui m’a hébergé à Tratrambolo) en disait ‘Mamy be’, trop sucré. Pour ma part j’essaie même plus d’en boire pur, je mets du soda dedans, du bonbon anglais. Le repas se passe. En entrée carotte râpées, macédoine de légumes. Ensuite poulet au curry accompagné de riz. En dessert : salade de fruits accompagnée des gâteaux d’Erin sur lesquels nous mettons des bougies. C’est un mélange de manières de faire, il en est de même avec la langue : un savant mélange de français, anglais et malgache…
Après avoir fait un détour au fokontany d’Erin (pour faire de la paperasse : on peut dire ce qu’on veut des malgaches, mais le fokontany en question était ouvert, même le dimanche), je rentre au couvent. Je me relaxe un peu, je lis un bouquin que m’a prêté Joanne (un peu de pratique de l’anglais). Gauthier m’appelle à ce moment là. J’ai de ses nouvelles et j’ai la possibilité de parler avec Juliette et Noémie (mes cousines de Paris).
Les sœurs m’ont invité pour le dîner. Après la prière, à 19h, elles passent et frappent à ma porte. Un cadeau m’attend à ma place : une gentille carte et un petit tableau représentant un bouquet de fleur à partir de fleur séchées piégées dans une feuille de papier faite à la main. Après un bénédicité chanté en français nous passons à table. Au menu soupe puis riz accompagné de gratin aux carottes et lapin. Pendant le repas, elles me passent à la question : famille, travail… J’en ai même du mal à poser des questions sur elles. Elles sont admiratives de mon séjour en forêt, elles me disent que c’est pas du tout la saison pour faire du camping, qu’il fait beaucoup trop froid ! Au dessert, elles m’ont fait un gâteau. Elles me l’apportent en chantant en malgache (mais pas joyeux anniversaire, autre chose). Elles me demandent un petit discours avant que je coupe le superbe gâteau : type gâteau de yaourt avec de l’ananas décoré avec de la crème au beurre. Il y a enfin cette super tisane d’eucalyptus.
Quelle journée !
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