jeudi 26 juin 2008

Les commodités de ce logement

Pour les toilettes, facile logique simple, une fosse a été creusée.

Pour la douche, en suivant un sentier (pas un chemin, je pèse mes mots) qui devient très très raide, on arrive à la rivière, qui est bien sûr très froide. Le truc très bête, c’est qu’une fois que tes pieds sont bien propres, ils sont quand même un peu humides, et quand on est maladroite de ses deux pieds comme moi et qu’on ne sait pas marcher avec des tongs avec les pieds humides sur un terrain pentu couvert d’une boue très glissante, bah les pieds sont propres pendant, 3 minutes… rageant si tu veux avoir les pieds propres, j’ai pas été enragée tout le séjour, je me suis vite résignée… Au début, je me lavais tous les matins, ça n’a pas tenu une semaine, je me suis vite mise à la mode du lavage l’après midi un jour sur deux… Parce que oui… le lavage était certains jours une souffrance en soi (quand je dis ça, je pense spécialement aux jours pluvieux ou particulièrement froids).

La tente… après avoir été arrosée par une voie d’eau par la moustiquaire du toit, j’ai improvisé une rustine avec un sac plastique, après plus de problème d’humidité sauf quand j’ai renversé ma gourde dans la tente… je sais je suis pas très maligne. Sinon, c’était un peu hardcore de dormir à même le sol, sans tapis de sol, je ne parle pas tant du confort (quoique, j’ai quand même bien mal au dos encore) que du froid ! La prochaine fois j’exige un tapis de sol. Enfin, j’ai quand même réussi à m’improviser un tapis de sol avec ma polaire et mon sweat, ma vareuse n’étant pas assez efficace pour cet usage je l’ai gardée comme oreiller.

Je suis super contente parce que tout ce que j’ai emmené dans mon sac m’a servi. Ici la parka sert à rien, quand il pleut c’est un crachin qui fait que la parka devient inséchable, donc je fonctionne à la cape de pluie, le seul souci est que je l’ai trouée et donc le trou s’est agrandi, il faudra que je voie pour la réparer avec du scotch. Nan, sinon elle me sert bien le matin quand il y a eu une rosée abondante, et les guêtres, c’est trop bien de les avoir… même si ça fait transpirer un peu en dessous.

Pardon je reviens au logement, c’est quand même le titre de cet article. Donc à côté des tentes (une par stagiaire, une pour Hervé (puis Tahiry) et une pour moi) il y a la maison des guides. A l’intérieur il y a un foyer et le reste de la case est une zone pour discuter ou dormir : une natte sous laquelle il y a un tapis de chaumes de riz et autres plantes. C’est là que nous prenions la plupart de nos repas. Heureusement, quand il y avait beaucoup de monde il faisait assez beau pour que nous mangions tous dehors. Les guides étaient d’accord pour que de temps en temps je puisse faire sécher mes chaussures. On faisait aussi nos parties de cartes de fin de journée.

Pour le rythme de vie : petit déjeuner à 7h 7h30 selon les jours, le coucher a varié de 18h à 20h, sachant que la plupart des couchers à du se trouver vers 18h30. Héhé, certains me traiteront de marmotte, je dirais qu’avec l’activité physique demandée par ces journées, en comptant l’effort du corps pour maintenir la bonne température (aussi bien quand il fait trop chaud que dès que le soleil disparaît et qu’il fait trop froid), le stress de la situation, en effet je ne dis pas que j’ai été zen tout le temps, l’effort physique en soi d’apprendre la géographie et la forêt de la zone par la force des genoux, eh bien ça donne envie de faire des grosses nuits. D’autant plus que le soir, c’est bougie, pour moi ça a un super effet soporifique.

Je crois que j’ai fait le tour des conditions matérielles dans le camp.

Ah non, la machine a laver c’était aussi la rivière, mais pour sécher le linge, ça dépendait vraiment du temps. Dehors quand il n’y a pas de soleil ça sèche pas, l’air est très humide, donc une partie des mes affaires à une odeur de boucané (lorsqu’elles étaient pendues dans la case des guides).

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