mardi 5 août 2008

Kirisiasy

Départ le 9 juillet de Fandriana, un mercredi. C’est ce jour là que j’ai reçu ma première lettre à Madagascar ! (merci Misette, ta carte m’a fait très chaud au cœur). La voiture qu’Apollinaire a louée pour la semaine me dépose ainsi que Jonah et Lalaina (une animatrice du projet qui a le même âge que moi) au plus près de Kirisiasy, soit à 1h30 de marche. Bah oui, un pont a été coupé par le cyclone, donc impossible de se rapprocher plus. Nous prenons un bac, enfin je crois que le terme de pirogue serait plus approprié mais comme tout le monde transporte des tas de choses (y compris des véhicules) j’aime bien en parler comme un bac. De plus la traversée est beaucoup moins effrayante qu’à Besofina : la pirogue est beaucoup plus large. Nous arrivons pour un déjeuner un peu tardif à Kirisiasy !

Kirisisasy (20°17'38.8"S, 47°37'59.5"E) est un village très spécial : c’est un habitat très groupé : une vingtaine de maisons autour d’une grand rue dans laquelle se déroule le marché. On y arrive d’ailleurs la veille de ce marché. On logera chez Mme Bla, une sœur de Lalaina. A trois dans un petit lit deux place, heureusement que c’est que pour 2 nuits.

En ce qui concerne le travail, j’ai prévu d’être introduite par le chef fokontany et qu’il m’amène ensuite des personnes à enquêter. Petit souci, le chef fokontany est décédé 2jours avant… J’ai donc pu faire que 2 enquêtes vraiment, le jour du marché, mais avec des gens d’ailleurs (même pas de la même commune), la veille j’avais parlé avec un notable et ancien du village (un des fondateurs à vrai dire), mais il était un peu saoul. J’ai appris plus tard que les cultivateurs de Kirisiasy n’avaient pas voulu faire partie de mes enquêtes parce que le maire avait demandé une liste écrite des personnes cultivant dans la zone…

Toujours est il que ce séjour à Kirisiasy ne m’a pas fait particulièrement aimé ce village. Je le trouve sale, et je me suis pas du tout sentie accueillie. A Madagascar (et plus particulièrement en zone rurale), quand tu as la peau blanche (un vazaha quoi) on te fixe du regard, jusque là normal, mais à Kirisiasy, je trouve qu’il y une certaine suspicion en plus, enfin, je sais pas trop vous expliquer, mais ça met encore plus mal à l’aise. Peut être pour que vous compreniez mieux, ce village a été construit pour le commerce du rhum artisanal (le toaka gasy), et, comment dire, ce n’est pas particulièrement légal.

Bref j’étais contente de partir !

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