Journée du 16… C’est l’arrivée de Jean Baptiste, le volontaire qui va travailler au WWF comme soutien technique du coordinateur de projet (ie Apollinaire). Le matin, au bureau il n’y a que Heritiana et moi, ma collègue est repartie ce matin. Jean Baptiste arrive avec Lala, le chauffeur du 4x4 dans l’après midi. On papote un peu et je découvre qu’il a passé un certain temps en Guyane française, où j’étais il n’y a pas si longtemps que ça… drôle de coincidence. On discute après du programme avec Heritiana… la semaine va être chargée, normal, on profite de la présence du 4x4. Au programme, le mardi : aller dans un village au sud du district pour aller voir une plantation de restauration forestière, mais surtout parce qu’il y a un souci de déforestation… Mercredi, jeudi et vendredi : direction Tratrambolo pour une formation en apiculture, une promenade vers les pépinières de Sakalava et la restauration de Tratrambolo.
Mardi 17, nous sommes effectivement allés voir la restauration forestière de Ankona. 3h de marche dans la journée et quasiment le double en voiture. On devait passer après discussion avec le maire de la commune de Ankarinoro (où se trouve Ankona) voir le maire de Fiadanana, la ville où habite Joanne, la volontaire de Peace Corp… Il est beaucoup trop tard pour cela lorsque l’on a fini la marche… dommage. Je rentre hyper tard au couvent… les sœurs sont inquiètes.
Mercredi 18, départ pour Tratrambolo. La vache ! Heureusement que l’on a un 4x4, sinon on ne serait jamais arrivés ! Il fait quelque peu humide et la route en terre s’avère être un énorme bourbier, sans les 4 roues motrices et la puissance du véhicule il aurait fallu faire ½ tour. Après être arrivés, le souci est que la formation apiculture est en suspens à cause d’un souci bureaucratique au WWF Tana. Les présidents des associations paysannes avec lesquelles le WWF travaille dans les communes de Miarinavaratra et Betsimisotra sont là, il y a même le maire de Betsimisotra… et pas de formation. Heureusement Heritiana est un pro de la communication et de l’impro. Il organise une réunion de planification des formations à venir… En fin d’après midi, on part voir la restauration forestière qui a été plantée à Tratrambolo. Sur le chemin on a l’occasion de voir la super cascade de ouf malade de Tratrambolo que je n’avais pas encore eu l’occasion de voir (photo à venir). Il parait qu’elle a un bon potentiel hydroélectrique. Sur le lieu de la plantation d’espèces autochtones, on « s’amuse » à compter les individus morts et les individus qui montrent signe de vie. Le soir, on est hébergés chez Rakoto, on a même le droit à une dégustation de Toaka Gasy (plus j’en goûte, plus j’élargis le panel de goûts…). Je tiens à préciser qu’il a fait moche toute la journée : un espèce de vieux crachin toute la journée avec des températures pas très hautes (mais je ne saurais pas dire combien).
Jeudi 19 : AR à Sakalava en passant par les 2 pépinières. Départ 7h30 (bah oui, surtout en brousse on vit avec le soleil, donc coucouche tôt et par conséquent lever tôt), parce que nous nous sommes mal compris avec le guide, il n’était pas au village à 7h, ce sera donc Rakoto notre guide, non que j’aie peur de me perdre (je crois que je commence à connaître un peu Sakalava, comme dirait Madame Rougeon : « comme ça vous aurez Sakalava (dans la version originale : le verrou glaciaire) dans les genoux »), mais je pense que c’est mieux par rapport aux personnes que l’on croise d’être accompagnés par un guide. La pépinière près de mon ancien camp commence à être remplie de sauvageons (NB : tous jeunes arbres de la forêt). Ah oui, j’oubliais de vous préciser : le crachin continue, tous les cours d’eau sont plus hauts que lorsque j’ai passé mes 3 semaines à Sakalava, avant même de rentrer dans la forêt mes chaussures sont trempées, ce qui fait que dès la première flaque en forêt je nage dans mes chaussures, mon pantalon se mouille peu à peu par effet de mèche. On va à la deuxième pépinière (je m’étale au passage 2 fois), les sauvageons sont stockés au milieu des bananiers au lieu des pépinières… On se fait un petit casse croûte pain, banane, cacahuètes (qu’ici ils appellent pistaches, allez savoir pourquoi, le mieux est de dire Voanjo, c’est encore plus simple peut être). On rentre direct sur Tratrambolo. Mine de rien départ à 7h30, retour à 13h15… bonne petite ballade, je suis trempée comme une soupe… Au lieu de rester à Tratrambolo, on décide de rentrer à Fandriana. Au passage on s’arrête dans un village pour voir la pépinière de sauvageons, celle d’orangers et les plantations agroforestières. Encore plus qu’à l’aller, heureusement qu’on a un 4x4 puissant et un chauffeur plus que doué. Quand je rentre au couvent les sœurs ont pitié de mon état et me font chauffer de l’eau chaude sur le champ pour que je puisse me réchauffer.
Vendredi 20, JB Lala et Heritiana rentrent sur Tana. Je préfère rester pour bosser. Je me retrouve toute seule au bureau du WWF parce que Lanto profite de la voiture pour aller à Ambositra. C’est pas grave j’ai du travail pour récupérer les points GPS manuellement étant donné que le logiciel pour récupérer les points GPS ne se trouve que sur le pc d’Apollinaire. Tant mieux, comme ça je peux travailler sur Google Earth (comme je n’ai pas de carte topographique, ce sera un début pour faire ma carte).
Samedi 21, le week end, je ne me lève pas plus tard, vivre avec le soleil est une hygiène de vie qui me convient. Le matin, je travaille jusqu'à ce que Joanne et Katie arrivent. C’est l’anniversaire de Joanne aujourd’hui. On se ballade tranquillement dans Fandriana pour la fin de matinée. Chris nous rejoint chez Erin (qui est repartie aux States pour se faire 3 semaines de vacances). On va manger chez Sariaka (il y avait du poisson !). Puis Chris nous quitte, il doit rentrer chez lui pour suivre un cours de cuisine. Avec Katie et Joanne on va au couvent car j’ai commandé un gâteau pour l’anniversaire de Joanne. Après cette dégustation, Joanne et Katie vont à Fiadanana, je ressors : je les accompagne puis je vais vers l’Alliance française car Vincent organise un tournoi d’échecs. J’aurais bien participé si je n’avais pas de travail… (même si je sais que j’aurais été éliminée rapidement.) . Je veux le voir parce qu’il m’avait dit que si j’avais besoin de traducteur il pourrait me conseiller des gens, j’avais juste oublié de lui préciser que j’avais besoin d‘un traducteur pendant 2 semaines en brousse… Je ne suis pas très maligne parfois. Après je rentre au couvent. On va à la messe chez les autres sœurs. Je vais rester demain au couvent pour travailler, mais j’apprends que toutes les sœurs sauf une se font un dimanche vacances à Antsirabe.