Voilà, comme je vous avez dit, je suis partie une semaine en forêt pour un projet portant sur le maintien de la verticalité des arbres. Le lieu de ce stage était Paracou, un village qui a été abandonné et où le CIRAD a installé un camp. Autant dire que c’était pas le camp le plus roots, à Paracou : eau courante, électricité (sauf le soir car les batteries ne chargent plus), douche WC, 3 carbets dodo, 1 carbet salle a manger/ cuisine et 1 carbet de travail. A part ce luxe inimaginable par rapport à d’autres camps, il y a des moustiques (tout le temps, avec des vagues plus importantes le matin et à 17h30 (heure a laquelle quand on est en forêt on a bizarrement l’envie de rentrer)), des taons, des poux d’agoutis, des chenilles urticantes,les tiques, sinon il y a aussi des animaux moins agaçants : des tamarins (singes), des coatis, Charlot, le singe atèle (ou araignée) du camp, la matoutou du camp en face de la cage de Charlot (une mygale arboricole), beaucoup d’oiseaux, des chauves souris, des colibris…
En ce qui concerne des aspects scolaires, on a joué aux bûcherons sur des petits arbres (pas plus de 25 cm de circonférence à hauteur de poitrine, mais pas inférieurs à 5m). En fait nous avons placé des jauges sur le tronc des arbres, mesurés auparavant, pour obtenir des valeurs de la réaction des arbres à la déformation, ils étaient bien sur tous plus ou moins déformés… Enfin bref je vais pas tout vous expliquer, le fait est qu’après avoir placé les jauges on abat l’arbre en le sciant à 1m, puis après on donne des petits coups de scie autour des jauges (je dois pas dire capteurs…), enfin, on scie ce qui reste de l’arbre et on rapporte au camp pour faire diverses pesées…
Dans la pratique la journée commençait à 6h30 pour aller chercher le pain frais à Sinnamary (ville à proximité du camp) petit dej puis décollage vers 8h pour la forêt soit à 2min du camp, puis au fur et à mesure des jours, les arbres se trouvaient de plus en plus loin. Pour midi retour au camp avec partage des groupes entre pesée et préparation du repas. Retour sur le terrain plus ou moins tôt selon les jours, rarement avant 14h. Le soir, retour plus ou moins précipité si nous avions finis avant l’arrivée des moustiques ou pas, car a ce moment la le 5 sur 5 tropical, les tortillons anti moustiques ou les ultrasons, rien n’y fait pour les chasser… Retour au camp, pesée, douche. Pour la biblio, nos profs : Meriem et Tancrède ont eu l’idée originale de nous faire préparer des articles scientifiques sur la bioméca, que nous restituions pendant un apéro, les profs nous expliquant les concepts… ambiance bien détendue tout en apprenant des choses, somme toute, bien intéressantes. Le repas du soir était organisé chaque soir par un groupe différent, l’heure du coucher dépassait rarement les 23h. De grosses journées, mais bien riches en fous rires, notamment lorsqu’il s’agissait de débarder nos arbres (les ramener de la forêt au camp)…la société de location ne voudra plus jamais louer des véhicules : nous avons fait ça à dos de traffic, sachant que pour tenir les perches, nous étions sur le toit.
Ah oui, j’oubliais, nous somme 5 élèves et 2 profs, je suis la seule fille des élèves… mais bon cela ne m’a pas empêché de scier des arbres comme tout le monde et pas forcément les plus petits…
Le samedi a été travaillé comme un jour normal, sauf que le soir nous sommes partis au camp de la piste de Saint Elie, là bas se trouvaient 3 autres groupes de mon module (à Paracou nous étions déjà 3 groupes). Tout le monde est venu, de Kourou, de Saint Laurent… Sauf ceux de l’ONF à la montagne Tortue. Le samedi soir c’était la soirée pizza de Patrick (un des profs), des pizzas en pleine forêt tropicales, la classe, avec bain de minuit dans la crique. Le lendemain, une partie de ce groupe, dont je faisais partie, somme aller visiter le Pri-pri de Yiyi, un marais que nous avons parcouru en canoë kayak, méchants coups de soleils sur ma peau pourtant fortement pré bronzée… mais le soleil des tropiques ne pardonne pas… c’était bien sympa, mais a 15 on a pas vu beaucoup d’animaux, mais les batailles d’eau étaient assez puissantes. Nous sommes ensuite allés à Sinnamary pour déjeuner, et, coup de bol c’était le jour du pèlerinage, il y avait donc pleins de marchands de tas de choses très bonnes à manger, certains ont pu goûter à la viande de lézard ou d’iguane. Pendant qu’un groupe remontait le Sinnamary (fleuve) pour observer, entre autres, les ibis rouges (ballade en pirogue de 25€) je suis allée avec d’autres personnes à la crique Canceler. Le soir je suis rentrée à Paracou avec 4 autres personnes dans le 4x4 du prof trop cool de la piste de St Elie : Patriiiiiiiiiiiiiick. Et le lundi, re boulot comme d’hab…
Nous sommes repartis mardi après midi, avec un petit goût de fin de colo…